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grand paris - Page 29

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : LORSQUE ISABELLE DEBRE JOUE LA VIGIE UMP

    Le débat sénatorial sur le Grand Paris n’est pas terminé, il se poursuivra après les vacances parlementaires, c'est-à-dire le 26 Avril à 15H, comme l’a annoncé Gérard Larcher, président du Sénat ce matin à 2H45. Pourtant le projet de loi ne comporte que 29 articles. Mais 239 amendements avaient été déposés. Il reste ainsi une dizaine d’articles à examiner. Mais le plus gros s’est passé entre Mardi et cette nuit, entrecoupé par l’examen d’autres textes législatifs.

     

    Le débat a même pris une drôle de tournure durant la soirée de Jeudi à minuit pour être interrompu à 1H30,   après une interruption due aux questions au gouvernement puis à l'examen d'un autre projet de loi, ce qui a suscité de vives réactions le lendemain.   De re-chef Vendredi matin, les débats étant suspendus quelques instants par le président de séance Bernard Frimat (PS), car les sénateurs étaient trop peu nombreux dans l'hémicycle, comme il l’avait constaté alors qu’Isabelle Debré qui siégeait et représentait le groupe UMP. « Je demande si le Sénat est en état de siéger. Nous ne pouvons travailler dans ces conditions alors qu'il reste 200 amendements à examiner. Si l'équilibre politique n'est pas rétabli, je suspendrai la séance et je réunirai les présidents de groupe ! » a déclaré alors le président de séance. « Hier matin, le ministre a fait une excellente intervention à laquelle j'avais préparé une réponse. Mais il y a eu la pause du déjeuner, puis les questions au Gouvernement, puis un autre projet de loi, et celui-ci n'est revenu que vers minuit. C'est trop tard pour moi, qui ai besoin de bien dormir » répliquait un sénateur Vert suscitant cette réaction d’un collégue UMP : « Faites-nous perdre du temps en racontant votre vie ! »- « Je veux dire que ce n'est pas une façon de nous faire travailler. Je n'ai pu dire l'excellente réponse que j'avais préparée. On nous parle du monde, on évoque un budget de 35 milliards, et l'on serait à deux minutes près pour une si vaste ambition ? ».

    Du coup, pour éviter d'être en minorité sur un amendement de suppression d'un article présenté par le groupe communiste, Isabelle Debré, au nom de l’UMP a dû demander au dernier moment un scrutin public. Puis M. Frimat a dû recompter plusieurs fois pour savoir qui avait la majorité dans l'hémicycle pour deux amendements de suite présentés par la gauche. Finalement les amendements n'ont pas été adoptés. Extraits : M. le président : «  J'ouvre le scrutin sur l'article 4 »  - Isabelle Debré : « Scrutin public ! » - M. le président : «  Il fallait le demander avant. ! On ne va pas continuer comme cela ! Je suspends la séance et je réunis les présidents des groupes ». La séance, suspendue à 10 h 30, reprend à 10 h 40. M. le président : « « J'ai consulté les présidents de groupe, et nous sommes tous convenus que nos conditions de travail étaient loin d'être idéales » .Mme Nicole Bricq (PS) : » C'est le cas depuis hier ! ». M. le président : «  Le scrutin public sur l'article 4 a été demandé trop tard. Exceptionnellement, mais afin que ce débat se poursuive dans l'harmonie, j'use de mes pouvoirs pour accepter cette demande ».

     

    PAS DE MELI MELO

    Isabelle Debré qui était présente chaque matin, avait eu une autre occasion de s’illustrer durant ce débat, notamment jeudi matin, lors d’échanges entre les sénateurs et Jean Pierre Fourcade. Extraits : « Vous ne nous impressionnez nullement lorsque vous nous accusez de bloquer le débat, d’autant que nous discutons d’un amendement de M.Dallier, membre de votre majorité. Nous avons perdu du temps, soit, mais à cause des scrutins publics car votre camp, qui se veut résolument moderne en voulant faire la ville… » expliquait David Assouline (PS) lorsqu’Isabelle Debré s’écria : « Oui, nous la voulons… » - «…a deserté la séance publique » - « Mais nous sommes là » a-t-elle répliqué » - « Nous, nous sommes présents, et nous demandons que le Parlement soit respecté » lui a-t-il répondu. Du coup, Jean Pierre Fourcade (UMP), rapporteur du projet demandait d’éviter « le méli-mélo, sinon nos concitoyens nous reprocheront d’avoir mal travaillé » - « très bien ! un peu d’ordre ! » s’exclama Isabelle Debré – « Un peu d’ordre pour éviter le méli-mélo disent mes collégues. Mais quoi ! Ce n’est pas moi qui ait intitulé ce texte «Le Grand Paris » dont on avait imaginé un temps de centrer le titre sur la seule question des transports » expliquait alors Philippe Dallier (UMP).  

     

    UNE VICTIME : ANDRE SANTINI

    Sur la base des 19 articles déjà adoptés, le Sénat a notamment voté la fin du débat public sur le projet de la région Arc Express dès la promulgation de la loi, plusieurs taxes nouvelles pour financer la double boucle de métro automatique autour de Paris d'un coût estimé à 21,4 milliards d'euros (en investissement) et la fixation par le préfet d'objectifs « territorialisés » pour la création de 70.000 logements par an en Ile-de-France. Enfin, il a rétablit la limite d'âge de 65 ans pour le futur président de la Société du Grand Paris – qui doit être notamment chargé de réaliser la double boucle du métro automatique -  après une discussion de plus d'une heure sur un amendement du groupe socialiste qui demandait la suppression de la dérogation figurant dans le texte. La dérogation avait été introduite à l'Assemblée nationale par un amendement de Jean-Christophe Lagarde (NC) qui devait profiter, selon les élus de gauche, au député-maire d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) André Santini (NC), âgé de 69 ans.

    Le rapporteur du projet de loi sur le Grand Paris, Jean-Pierre Fourcade (UMP), s'était prononcé à titre personnel pour le maintien de la limite d'âge. Le secrétaire d'Etat Christian Blanc (région capitale) s'était dans un premier temps borné à dire: « sans commentaire », avant de déclarer: « Je n'aime pas la tournure que prend la discussion, ce n'est pas acceptable, pas convenable » David Assouline (PS) – « On a tout intérêt à ce que la continuité de direction soit assuré durant 13 ans. Ce n’est pas sérieux de considérer qu’on aira une image dynamique » - puis Dominique Voynet (Verts) défavorables revenant à la charge – « On prend l’habitude que le président de la République place des amis » -  de nombreux sénateurs sont intervenus. Certains comme Yves Pozzo di Borgo (NC) se sont déclarés favorables à la dérogation – « L’efficacité du travail de la commission permanente est le fruit de toute une expérience. Je ne rappellerais pas l’âge de M.Fourcade » - et Serge Dassault (UMP), bien sûr qui vient de fêter ses 85 ans, pour sa part affirmait : « à 85 ans, on n'est pas forcément gâteux, ne faites pas de sélection par l'âge, s'il vous plaît ».

     

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : DEBAT SUR LE METRO AUTOMATIQUE CIRCULAIRE

    Petite paranthése à notre série sur le budget 2010 de notre commune, avec ce retour sur le débat du Grand Paris qui a commencé hier après midi au Sénat. Isabelle Debré a assisté au débat général, comme beaucoup de ses collégues franciliens et altoséquanais comme Charles  Pasqua (UMP), Jacques Gautier (UMP), Denis Badré (Modem) qui est intervenu. Vous allez entendre beaucoup parler de ce métro automatique prévu par le gouvernement dans son projet défendu par Christian Blanc, secrétaire d’Etat au développement de la Région Capitale, dénommé la grande boucle ou le grand huit. Ainsi que du projet défendu par la Région Ile de France et Jean Paul Huchon (PS) : Arc Express.

    Présentation des deux projets qui concernent Vanves, car l’un comme l’autre passeront dans notre ville ou à proximité. D’ailleurs Bernard Gauducheau a signé un communiqué de presse invitant à propos du métro circulaire d’éviter de dérailler, invitant les protagonistes « à trouver un concensus et à être pragmatique car c’est ce qu’attendent les franciliens » et à éviter que « l’examen de la chambre haute réveille une bataille politicienne entre la gauche et la droite francilienne ». Première prise de position d’un nouveau conseiller régional qui considèrent que « les différentes visions de métros circulaires peuvent être complémentaires plutôt qu’opposées notamment sur le circuit traversant le cœur de l’agglomération parisienne ».

     

    ARC « HUCHON» CONTRE BOUCLE « BLANC »

     

    Rocade Blanc : Le gouvernement défend  donc la Rocade dit « Blanc » sous la forme d’une grande boucle (grand 8). Ce serait un métro automatique qui desservirait une cinquantaine de gares situées dans des pôles,  à 3 ou 4 km de distance sur une longueur de 130 km.  Il impliquera l’abandon d’Arc Express et de CGD Express alors que Jean Pierre Fourcade, rapporteur du projet du Grand Paris au Sénat, parle d’intégration à la Grande Boucle.  Il circulerait à 60 km/h et  transporterait 6000 voyageurs en heure de pointe. Son coût serait de 21,4 milliards d’euros, mais il ne sera véritablement connu qu’en 2012 selon Jean Pierre Fourcade qui a parlé d’une dotation en capital  de l’Etat à la SGP ( 4 milliards) qui lui permettront de lancer plusieurs emprunts  (sur 40 ans) selon le rythme des travaux  à partir de 2013, puisque sa  mise en service totale est prévue en 2025. Le projet devrait être présenté en Octobre  pour lancer la procédure de concertation dés l’automne 2010 et les travaux un an après. « Une fois le texte voté, le projet sera établi par la future Société du Grand Paris, puis soumis à la région, au STIF, à Paris Métropole et à l'atelier international d'architecture, qui auront quatre mois pour donner leur avis » a précisé l'ancien ministre des Finances qui n’a pas caché sa préférence pour ce projet car il a l’avantage d’être une rocade bouclée, et que dans ce cas, les études montrent qu’elle augmentation sa fréquentation de 40%.  « Arc Express sera intégré dans la grande boucle » a t-il déclaré reconnaissant qu'il y a un problème de tracé à l'Est « pas réglé dans le texte ! ». Pour l'ouest, il a jugé « stupide » l’idée d'utiliser l'infrastructure du tramway T2 ».

     

    Arc Express : La Région défend bec et ongle Arc Express d’autant plus que des élus de droite comme de gauche défendent ce projet depuis que sa suppression a été annoncée, considérant qu’il est « inique d’empêcher un débat sur ce projet. On n’est pas isolé dans cette affaire. La CNDP (Commission Nationale du Débat Public) doit se prononcer le 7 avril en plein débat parlementaire sur la validation du dossier de présentation de e projet au grand public. Et je suis assez confiant » a déclaré Jean Paul Huchon en montrant deux grands cahiers « Arc Nord » et « Arc Est » qui est le résultats des concertations menées jusqu’à maintenant sur les tracés, « sur lesquels tous les maires sont d’accords » -  avec les observations. « Que va-t-il se passer si le couperet du sénat tombe et que la CNDP dit que nous pouvons organiser le débat public. Et bien, on le fera quoi qu’il arrive » prévient il. Ce projet propose un tracé situé dans le coeur de l’agglomération de 60 km avec une gare tous les kilométres ou 1,5 km. Il transporterait 15 000 voyageurs/heure de pointe à la vitesse de 40 km/h. Son côut est de 9,6 Milliards d’euros  sachant que 6 milliards sont déjà prévus – « Ils existent ! ce n’est pas le magicien d’Oz » -  et que sa mise en service est prévue en 2017.

    Curieusement, alors que le débat se développait ces jours-ci sur Arc Express, un communiqué de presse du Stif titré « 1 million de voyageurs par an – 100% des franciliens concernés » annonçait le premier numéro de la lettre « Fil d’infos Arc Express », la newsletter sur l’avancement du projet Arc Express qui tiendra régulièrement informé les francliens de l’état du projet et rappeler qu’ils pouvaient se documenter sur le site www.arcexpress.fr

  • PLU DE VANVES : DEBAT SUR SES ZONES PAVILLONNAIRES

    A l’occasion de sa séance budgétaire, le conseil municipal de Mercredi dernier a examiné le PADD (Projet d’aménagement et de Développement Durable) du PLU en cours de révision. Les élus ont beaucoup réagis et se sont affrontés sur la question de la défense ou de la densification des zones pavillonnaires qui avait été soulevée lors des réunions de concertation, beaucoup de propriétaires de pavillons s’inquiétant du devenir de leur quartier.

     

    Ce PADD a fait l’objet d’une synthése de 15 pages qui a été remis aux conseillers municipaux et a été rapidement présenté par Madame Brauwn du Cabinet Caudra. Il comporte 5 objectifs :

    - Conforter le rôle de Vanves dans le sud parisien en marquant son entrée, en accompagnant les mutations liées au Parc des Expositions, en s’inscrivant dans une logique de développement intercommunal, en préservant ce qui fait son charme et sa spécificité.

    - Respecter les objectifs du PLH de GPSO de construction (40 logements par an), de mixité sociale, en favorisant l’émergence d’un parc de logement durable pour le climat et l’environnement. Poursuivre la réhabilitation du parc ancien pour des économies d’énergie et assurer le développement urbain dans les quartiers les mieux desservis par les transports en commun

    - Maintenir le commerce de proximité et l’artisanat, redynamiser le centre historique sont les objectifs poursuivis en matière de développement économique, tout en améliorant les équipements publics

    - Réduire le trafic de transit, aménager l’espace public en faveur des piétons et des cyclistes, avec des continuités de circulation douce, des pistes cyclables, des stationnements vélos…

    - Préserver la biodiversiré à Vanves avec des liaisons verte et « bleue » entre les parcs du Lycée Michelet et Frédéric Pic, ainsi que les arbres d’alignement.

     

    « Il ne faudrait pas que le débat se limite aux interventions de l’opposition » a demandé  Anne Laure Modon (PS) sans susciter une réaction du côté de la majorité municipale qu’un : « on attend de voir ce que dit l’opposition » de la part du maire. Du coup Guy Janvier  a demandé de « faire en sorte que ce PLU Soit un acte démocratique » en constatant que « c’est difficile de faire participer les vanvéens à ce débat. L’essentiel du débat a porté sur quelques propriétaires de maisons individuelles qui s’inquiétaient des mesures prévues dans le PLU ». Tout en reconnaissant que sur le fond, il ne voyait pas « comment être opposé à ces orientations. En revanche, le lien entre le PADD et les autres documents d’urbanisme comme le SDRIF qui n’est toujours pas signé, le SCOT… est délicat alors qu’ils auront des traductions concrètes. On ne peut que rester dubitatif sur cet exercice.  Que fait on du débat sur le Grand Paris ? sur la mutation du parc des expositions ?  sur la densification de la zone dense ? »

    Pierre Toulouse (verts) a donné un avis plus technique notamment en déclarant qu’il « n’est pas réaliste de préserver le caractère pavillonnaire de certains quartiers », en parlant d’une passerelle au dessus du Périph entre la rue L.Vicat et les équipements sportifs du XVéme, en ne partageant pas le choix des sites prévus pour les pistes cyclables, en refusant de favoriser le stationnement autour des centres commerciaux sans attendre le développement de l’offre de transport en commun… Du coup Bernard Gauducheau a comparé l’intervention  très technique de Pierre Toulouse à celle de Guy Janvier considérée comme très politique. Ce dernier a réagit en constatant de nouveau que « sur ce document, il y a peu de participation » et qu’il « risque d’être en porte à faux vis-à-vis de documents régionaux » - « des vanvéens ont élus une majorité. Peut être qu’ils nous font confiance pour mener à bien ce projet ! » a asséné Isabelle Debré (UMP) suivi par David Mahé (UMP) qui insistait sur le fait que « ce document n’est pas incohérent avec les autres ! ».

     

    C’est à ce moment là que Bernard Roche a demandé à Guy Janvier quelle était sa position sur les quartiers pavillonnaires ! – « Vous me demandez cela parce que j’habite un pavillon ! » (Guy Janvier)  - «  C’est de bonne guerre ! » (Bernard Gauducheau) – « Je trouve que cela fait le charme de notre ville. Cela n’empêche pas d’avoir une réflexion sur leur devenir. Vous permettez à certains d’ajouter un étage à leur pavillon ! » (Guy Janvier) – « Il ne s’agit pas de raser les pavillons, ni d’avoir le type de constructions prévues rue A.Briand (résidences hôtellières) mais de construire de petites résidences dans ces quartiers » (claire Papy) –  « Mais derrière le verbiage, il y a des objectifs ! Il faut imaginer ce que donne le zonage demain ! Il est nécessaire de densifier dans ces quartiers, et pas sur le Plateau ! Il faudra sacrifier le petit bout de pelouse dans ces pavillons » (Pierre Toulouse) – « Ce n’est pas l’avis du PS » tonne Anne Laure Mondon. Alors que Fabian Estellano (PS) insiste sur la mixité et le lien intergénérationnel : « Nous voudrions bien que le plus grand nombre de jeunes puissent rester à Vanves ! ».

    « La notion de démocratie est de donner à chacun la possibilité de s’exprimer. Je ne connais pas de vanvéens qui n’aient pas pu s’exprimer. Le travail présenté ce soir n’a pas de face cachée et vous en  partagée certaines orientations. Chacun essaie de se distinguer des autres. Mais la réalité est que nous partageons que notre ville ne perde pas son identité » a conclu le maire en ajoutant : « Ce PADD transcrit les objectifs proposés voilà 2 ans d’une manière plus formelle et qu’il faudra sûrement préciser »… « Il ne s’agit pas d’inquiéter les vanvéens mais d’améliorer leur ville ».